De retour...
au bas débit, entre autres...
L’internet n’est pas des plus rapides ici, ce qui rend difficile l’écriture de ce blog. Ça traîne, ça rame et je me décourage.
Nous sommes donc rentrés et je redécouvre avec plaisir la vile. Je m’aperçois qu’à chaque retour de France ou d’ailleurs, je suis plus forte. Je connais mieux la ville, les us et coutumes et je m’adapte.
Je ne suis pourtant pas encore familière avec le fait de soudoyer, ce qui serait de mise avec la police.
Arrêtée pour « conversation au volant » (ce que le policier a indiqué sur ma contravention. J’ai pour ma part défendu mon cas : j’étais arrêtée dans une file en attendant que le policier la fasse avancer. J’ai posé mon téléphone dès que le policier a fait signe d’avancer. J’étais donc à l’arrêt. Mais, bizarrement, mon argument n’a pas convaincu), j’ai fait appel à l’aide d’un congolais pour me sortir du pétrin et récupérer mon permis. J’ai donc dû arroser deux personnes : le policier et ce congolais. Je n’ai pas osé proposer directement au policier un billet en échange de mon permis, effrayée que j’étais d’empirer mon cas. Tout le monde fait pourtant cela ici, c’est connu. Mais je n’arrive pas à me départir de mon honnêteté et, finalement, je décharge la tâche sur un autre. Ça ne me rend pas moins coupable de corruption puisque je paye un autre pour faire le sale boulot. Je me rends donc coupable de lâcheté.
Mais si le retour est plus facile, des épreuves peuvent encore me décourager.
J’ai découvert cette nuit ce qu’enduraient les populations ici, avec la malaria. Maux de tête, frissons, courbatures. J’ai cru mourir. Je me suis donc fait conduire à la clinique. Le test au palu (appelé ici la goutte épaisse) s’est révélé négatif mais, au vu des symptômes, le médecin a préféré me donner un traitement antipaludéen. J’entame donc ce matin un traitement de cheval de trois jours. Encore une excuse pour déserter ce blog et inscrire en lettres capitales
BLOG EN CONGE MALADIE